Vins
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Dernière édition : 23 mai 2023
Ce sont les vins de l’été par excellence. Pas une région viticole qui ne produise des rosés, même si la Provence élabore à elle seule environ 40% de la production française. Une multitude de terroirs et de cépages offre une vaste gamme de vins rosés, pour tous les goûts et toutes les occasions.
La couleur :
Commençons par la base, à savoir la couleur de ces vins tant appréciés en été (alors que nombre de cuvées peuvent se déguster toute l’année). La couleur rose, plus ou moins soutenue, ne s’obtient pas en mélangeant du vin blanc et du vin rouge, surtout pas ! Ce procédé est d’ailleurs, et heureusement, interdit, du moins en Europe. Sauf pour les champagnes dont la couleur rosé peut être ajustée par l’ajout d’un peu de vin rouge.
Comment le vin rosé obtient-il alors sa couleur ? Il existe deux méthodes : le pressurage et la saignée.
Le pressurage : dès la vendange, les grappes entières ou éraflées (débarrassées des feuilles) sont pressées directement. Le jus est mis en cuve et la fermentation peut alors commencer. Les rosés de pressurage ont une couleur plus claire, du ros presque blanc tirant vers le saumon. En général, ce sont des vins vifs au nez fruité et floral, avec des notes d’agrumes, de fruits exotiques.
La saignée ou macération : les raisins noirs sont mis en cuve avant le début de fermentation (maximum 24 heures). Les baies libèrent alors la pulpe, la peau, le jus. Les pigments et les arômes de la peau imprègnent le jus, ce qui lui donne aussi sa couleur. Ensuite, le moût est pressé pour obtenir le jus qui est mis en fermentation. Tout le savoir-faire du vigneron est nécessaire pour déterminer la durée de la macération : les peaux contenant les fameux anthocyanes (les pigments nécessaires pour l’élaboration des vins rouges), une trop longue macération transformeraient des rosés des rouges ! Pour être plus précis encore : le vigneron ne prélève qu’une partie du jus, celui au bas de la cuve qi est moins en contact direct avec les peaux. C’est ce qui s’appelle la saignée. La palette des couleurs des rosés de saignée est plus intense. Leurs arômes expriment plus les petits fruits rouges, les épices.
Qu’importe la méthode employée, le savoir-faire du vigneron est nécessaire afin de trouver le bon équilibre entre tanins et arômes.
Les cépages :
Pour produire des vins rosés il n’y a pas un cépage mais des cépages, selon les régions. Syrah, grenache, cinsault, tibouren, mourvèdre, carignan, pinot noir, merlot, gamay, pinot d’Aunis, cabernet Sauvignon, grolleau, malbec et j’en passe. Ce sont souvent des vins d’assemblage. En vinifiant chaque cépage à part, le vigneron arrive à en tirer le meilleur.
Les accords mets-vins :
La liste serait trop longue ! Servis à bonne température, c’est-à-dire bien frais (8 à 12° C maxi), ils se dégustent à l’apéritif en terrasse, lors d’un pique-nique estival, avec toute la cuisine méditerranéenne mais aussi des plats aux saveurs plus exotiques comme des sushis, des tajines, des curry et la cuisine thaïe. Sans oublier les desserts aux fruits rouges.
Voici quelques suggestions de plats et le rosé qui va parfaitement avec :
Salades aux fruits de mer : Côtes du Rhône Rosé 2021 Vidal Fleury
Charcuteries : Gamay rosé « Terres de famille », Vin de Savoie, Maison Cavaillé
Crevettes thaï à la coriandre : Jeanne B rosé, Domaine Brusset
Tarte aux fruits rouges ou au chocolat : Brut rosé, Méthode traditionnelle Château de la Jaubertie – Périgord
Risotto aux fruits de mer : Brut Rosé 2021, AOP Savoie, La Cave du Prieuré, Barlet Raymond et Fils
Cannellonis aux épinards : L'Ostal Rosé 2022, Pays d’oc, Famille JM Cazes
Carpcaccio de daurade : Langlois Brut Rosé, crémant de Loire
Salade de tomates burrata et basilic : Cabernet d’Anjou 2022, Secrets de Chai
Plats asiatique : Béarn, Les Frondeurs, château de Crouseilles
Poulpe grillée, purée crémeuse aux haricots blancs, sauce au piment d’Espelette : Catharsis, AOC Corbières, Celliers d’Orfée
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération
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