Dernière édition : 27 février 2014
Il y a des histoires de famille qui font rêver. Celle des Drubba en fait partie. C'est en 1956 que Klaus et Ursula Drubba s'installent au bord d'un lac en Forêt-Noire pour y tenir un petit kiosque. Enchantés par le cadre bucolique ils ont vite envie d'y rester et d'y construire « quelque chose ». Sauf que, à cette époque-là, personne ne connaissait ce petit lac et il n'était pas évident de faire vivre une famille en vendant des boissons et quelques babioles aux touristes.
Mais le hasard fait parfois bien les choses. Les Drubba rencontrent des responsables de tourisme de groupe qui leur ouvrent de nouvelles perspectives : « Vous êtes dans un beau cadre naturel, alors créez des commerces de qualité et nous, nous ferons venir des groupes de touristes. » En partant de rien, au fil des années, Ursula et Klaus Drubba on créé un petit univers : restaurant, un magasin éclectique d'horloges « coucou » spécialement fabriquées pour eux, un comptoir d'articles de luxe prisés par une clientèle internationale. Car les organisateurs de voyage ont tenu parole en incluant le Titisee dans leur programme de visites. Américains, Asiatiques et Indiens viennent par cars entiers.
Mais il ne suffisait pas de vendre des horloges de qualité : dans chacun de ces grands pays, les Drubba devaient trouver des partenaires qui assurent le service après-vente. Heureusement que Klaus et Ursula Drubba ont fondé une grande famille : leurs quatre fils sont tous investis dans l'entreprise familiale, chacun selon ses affinités.
Thomas Drubba, le plus jeune, gère le secteur restauration et hôtellerie.
L'Alemannenhof au bout du lac, à l'écart de l'afflux touristique en été, fait partie de « son » domaine. « C'est ma boîte à bijoux », dit-il en racontant l'histoire de cette belle bâtisse dans l'architecture traditionnelle des belles fermes typiques de la région.
« Il y a 30 ans, mes parents voulaient construire ici-même leur maison. L'emplacement est idyllique, au bout du lac, au calme, et à quelques minutes seulement du village. Le site est tellement beau que ma mère a souhaité le rendre accessible à un maximum de gens. Mes parents ont donc construit leur maison un peu plus en retrait, de l'autre côté de la route, et ont fait construire un petit hôtel de charme sur les rives du Titisee. »
Mais pas n'importe quel hôtel. Klaus Drubba est un amoureux passionné de l'architecture traditionnelle de la Forêt-Noire et il a tenu à faire construire un hôtel ressemblant à une belle ferme. Travailleur infatigable, il a imprégné à la main chacun des 32000 bardeaux en bois qui recouvrent les façades. A l'intérieur, il multiplie les clins d'œil à l'habitat traditionnel : reproduction de systèmes de soutènement d'arches dans les vieilles fermes ; entre deux salles de restaurant, des volets coulissants comme on en trouvait à l'époque ; des boiseries autour du poêle à faïence pour sécher le linge ; dans un coin un crucifix ; des tables aux plateaux en bois de poirier ou d'érable ; de belles boiseries partout. Loin de clichés pour « faire couleur locale », l'aménagement traduit le respect de Klaus Drubba pour sa région d'adoption.
En 30 ans, l'hôtel Alemannenhof s'est patiné, fait partie du paysage au bord du lac. Lorsqu'il était question de rénover les chambres, Thomas a fait le pari d'ajouter une touche contemporaine : non pas à l'aspect extérieur « surtout pas, pour moi c'est comme si la maison était protégée comme patrimoine ») mais dans les chambres. Pari réussi, l'intérieur est épuré, mettant l'accent sur le lac et la forêt sur l'autre rive.
La cuisine du restaurant est également loin des clichés. Le chef Mathias Hering a imaginé une cuisine « cross over », des plats anciens dans une nouvelle définition. « Des mets qui dépassent le bord de l'assiette traditionnelle, » sourit Thomas Drubba. Seuls clins d'œil à la tradition : le rôti dominical et, en hiver, la cuisine au coin du feu. La soirée « cuisiner comme au temps de nos grand-mères », permet de déguster un diner mijoté sur une vénérable cuisinière au bois à la lueur des bougies.
Mais bon, le chef triche tout de même un petit peu et précuit les plats sur son piano moderne...
Sur la carte du restaurant on trouve aussi bien un simple filet de truite à la crème aux airelles qu'un saumon ikarimi mariné avec de l'huile d'argan et une gelée de lime. Une selle de cerf de la chasse locale voisine avec un steak du bœuf Kobe-Wagyu. « Si nous ne trouvons pas la qualité exigée dans la région avec un bœuf certifié élevé en Forêt-Noire, nous cherchons plus loin. Du bien que le meilleur, c'est notre devise ! »
Pour faire suite à la demande croissante, les Drubba ont fait construire, de l'autre côté e la route, des maisons avec des appartements de vacances idéales pour les familles où les petits groupes d'amis. Depuis un an, des gros chalets accueillent des suites de charme, confortables et design.
Le grand avantage de l'Alemannenhof : une fois arrivé, plus besoin de la voiture. A partir de 2 nuits sur place, les clients bénéficient de tous les avantages de la carte « Hochschwarzwald » (voir ci-contre). Et pour se rendre au petit village de Titisee, il suffit de monter à bord du bateau qui fait le tour du lac !
Boutique-Hotel Alemannenhof, Bruderhalde 21, D 79856 Hinterzarten am Titisee, Allemagne.
Tél. 0049 7652-9118-0
http://www.hotel-alemannenhof.de/
La carte Hochschwarzwald-Card est gratuite et offre de nombreuses possibilités de sorties avec des réductions et gratuités. Ce service est offert par un regroupement de 280 hôteliers et de loueurs de chambre afin de rendre un séjour dans la région encore plus attractif.
Cette petite carte rouge avec un coucou en animal héraldique, donne l'accès gratuit à tous les remonte-pentes et télésièges de la région, aux piscines, au complexe aquatique Badeparadies, au golf, au parc de loisirs, aux musées.
L'utilisation des transports publics est gratuite (train, bus, bateau) et on peut même emprunter gracieusement une petite voiture électrique ou un e-bike. De nombreux commerçants accordent une réduction aux possesseurs de la carte.