Dernière édition : 23 avril 2022
Il n’y a pas que la musique qui caractérise Leipzig. Il y a aussi l’art pictural grâce à son école supérieure d’Arts graphiques. L’ «Ecole de Leipzig » est connu dans les milieux artistiques du monde entier avec des artistes comme Werner Tübke ou encore Neo Rauch. Des galeries en ville comme le G2 en donnent un bel aperçu.
Mais pour prendre toute la mesure de l’émergence de l’art contemporain, qui montre une toute autre facette de Leipzig, direction ses faubourgd à l'oeust de la ville. Avant l’arrivée des usines, Lindenau-Plagwitz était un faubourg bucolique. La filature de coton est devenue la plus grande en Europe avant d'arrêter sa production définitivement en 1993.
C’est alors devenu un quartier délabré, abandonné, pollué, squatté. A partir des années 2000, la scène alternative commence à s’approprier les lieux. Le street artists y trouvent un formidable terrain d’expression.
La gare abandonnée est devenue la « gare des citoyens », des jardins partagés sont aménagés, une nouvelle forme d’habitat voit le jour.
Quant à la « Spinnerei », l’ancienne filature de coton, elle est un exemple parfait de la réhabilitation réussie d’une friche industrielle. Les bâtiments en brique abritent aujourd’hui plus de 100 ateliers et 11 galeries.
L’art sous toutes ses formes foisonne à l’ouest de Leipzig. L’ancienne centrale électrique accueille aujourd’hui un centre d’art et de culture numérique avec des installations vidéo, des projections à 360 ° et de la musique. Une technique qui permet au visiteur une véritable immersion au cœur d’une œuvre. Actuellement, c’est l’œuvre monumentale de Werner Tübke (1929-2004), « Les débuts de la révolution civile en Allemagne » qui reprend vie. Il aura fallu 11 ans à l’artiste pour réaliser ce tableau qui est le plus grand d’Europe centrale avec une surface de 14 sur 123 mètres. Pendant 27 minutes, le spectateur est immergé dans l’épopée de la guerre des paysans, vibre au fil les utopies qui échouent…. Une expérience saisissante.
Avant de retourner au centre ville, il nous reste encore un site important à visiter, l’imposant monument de la Bataille des Nations érigé pour commémorer le combat de1813, lorsque la Prusse, l’Autriche, la Russie et la Suède se sont battus contre l’armée napoléonienne.
Un audio guide également disponible en français, permet de tout savoir sur le monument érigé entre 1898 et 1913.
500 marches mènent jusqu’à la plateforme supérieure, un ascenseur permet de franchir quelques étages. Mais la vue panoramique vaut la peine.
Après le poids de l’histoire, il est temps de retrouver un peu de légèreté ! Notre dernière soirée à Leipzig nous emmène au cabaret, au célèbre Krystallpalast, qui fut un des théâtres de variétés les plus renommés d’Europe et qui a accueilli des artistes comme Joséphine Baker. Des jeunes artistes internationaux, acrobates, chanteurs et musiciens entraînant les visiteurs dans un véritable tourbillon, qui ressemble finalement à ma découverte de Leipzig !