Dernière édition : 08 février 2019
Soit, le nom est presque imprononçable pour un non germanophone. Qu’importe, pour faire du ski et profiter de tous les « à-côtés » de ce village dans cette belle et vaste vallée du Tyrol autrichien, pas vraiment besoin de parler la langue de Goethe. Ischgl, c’est une belle mosaïque hivernale, faite d’un peu d’élégance, de restaurants renommés, de bars branchés, de grands noms du show-biz. Mais son plus grand attrait, ce sont ses belles pistes impeccablement préparées pour des skieurs de tous niveaux. Le tout dans un magnifique panorama.
Une quarantaine de remontées mécaniques modernes évitent de longues files d'attente.
La station est située entre 2 000 et 2 872 m d’altitude, le village se trouve à 1 300 m. Ski garanti donc de fin novembre à début mai. 85 pistes totalisent 239 km pour le ski alpin dont 24 % de niveau bleu, 47 % de niveau rouge, voir très rouge, et 29 % de niveau noir.
Pour varier les plaisirs : un half pipe, un snowpark (4 secteurs, 30 obstacles), une piste de carving, une piste de luge de 7 km (à dévaler en nocturne !).
Sans oublier le ski de fond (73 km), les randonnées à ski, du freeride ou, plus calmes, les balades sur des chemins damés, les randonnées guidées à raquettes (le soir avec une fondue dans une auberge), du patinage, du curling et autres promenades en traineau à cheval.
C’est un des plus beaux domaines skiables en Autriche. Un des plus grands aussi si on y ajoute les pistes qui jouent à « saute-mouton » entre l’Autriche et la Suisse.
De quoi d’acheter du chocolat suisse dans le duty free à Samnaun en bordure des pistes. Ou du parfum. On n’oublie donc pas son petit sac à dos ! Mieux vaut aussi enlever les données mobiles sur votre téléphone pour ne pas exploser votre forfait!
A propos duty free : Ischgl propose de skier sur les traces des contrebandiers tyroliens qui troquaient du fromage ou des peaux contre du café américain, du riz, du tabac. La « Schmugglerrunde » existe en trois niveaux de difficulté, or et argent pour les skieurs expérimentés, et bronze, pour les débutants.
Pour faire les parcours de 35,7 km, 24,7 km et de 19,8 km, comptez environ 4 heures. Si toutefois vous ne succombez pas aux attraits d’une terrasse ensoleillée, ce qui rallongera votre temps mais cela n’aura pas de conséquences sur votre participation au tirage au sort, permettant de remporter des prix. À condition de bien passer devant les différentes balises de contrôle. Avant de se lancer sur un des parcours, n’oubliez pas de charger l’application gratuite.
Pendant que Hervé s'’éclate sur les pistes plus techniques, Ursula explore le domaine an compagnie de Thomas, moniteur belge qui connait ce coin d’Autriche comme sa poche : il y vient depuis son enfance avec ses parents.
De nombreuses remontées mécaniques sillonnent le vaste domaine. Ce n’est que côté suisse que l’on a l’impression d’être seul au monde, les pistes ne passant pas en-dessous des remontées.
L’Autriche a le secret des restaurants design sur les pistes. Ischgl n’y fait pas exception. Avec ce brin de luxe discret qui fait la renommée de la station.
L’Alpenhaus, belle bâtisse en pierres qui s’intègre bien dans le paysage, réserve même un étage à quelques happy few (les membres de l’Alpenhaus Club) avec des tables dressées comme dans un restaurant gastronomique.
Sur toutes les terrasses ensoleillées, la pause déjeuner se prolonge. Une douce torpeur s’installe pour digérer les spécialités régionales servies généreusement.
Ces dernières années, Ischgl est devenu le haut-lieu de la « belle gastronomie ». Le village de 1 600 habitants peut s’enorgueillir plusieurs restaurants gastronomiques distingués par 18 toques au Gault Millau.
Parmi eux, la Schlossherrenstube dans le Schlosshotel (5*).
Le décor chaleureux mais raffiné sert d’écrin à la cuisine inventive et individualiste de Gustav Jantscher.
Faire ce que font les autres ne l’intéresse pas, ni les tendances. Et si celui qui élève entre autres des pigeons s’est inspiré de la gastronomie française, ses plats témoignent d’une imagination débordante ! En amuse-bouche on goûte par exemple du beurre de sapin…. C’est goûteux et tout en finesse. Attention à ne pas trop en manger, car la suite promet d’être délicieuse !
Dans les auberges plus « simples », on se régale avec des fondues, des pommes de terre au four, de « kaiserschmarrn » et autre « apfelstrudel » traditionnel.
Pour se réchauffer sur les pistes côté suisse, on se laisse tenter par un « lumbumba » (chocolat chaud au rhum) ou un « holdrio » (tisane d’églantine avec de l’eau de-vie de prune). Si vous ne buvez pas d’alcool, goûtez « l’Almdudler », sorte de limonade aux herbes.
Comme partout en Autriche, l’après-ski fait partie intégrante des sports d’hiver ! A Ischgl, les fêtards ont le choix entre d’élégants bars à champagne et des lounge classes comme celui du Schlosshotel.
Mais ce sont les établissements plus rustiques comme le légendaire « Kuhstall ». À l’étable, on se défoule jusqu’à tard dans la nuit. Mais attention, si entre 15h et 19h on chante à l’extérieur, il est interdit de faire du bruit plus tard. C’est donc à l’intérieur que la fête continue !
Une autre particularité d’Ischgl : les concerts des grands noms de la scène internationale. Après Elton John, Tina Turner, Zucchero ou encore Helene Fischer, c’est Lenny Kravitz qui fera vibrer la montagne ce 30 avril pour la clôture de la saison.
Tout au long de la saison, c'est aussi la fête au cœur de la station lors de l'époustouflant show des moniteurs de ski.
De fin novembre à la fin de la saison, Ischgl affiche complet. La recette de ce succès ? Un domaine skiable impeccable avec un parc de remontées mécaniques au top, une belle gastronomie, des hôtels familiaux, de l’après-ski animé et des grands concerts pour ouvrir et clore la saison d’hiver.La gestion harmonieuse n’est possible que grâce à une sorte de coopérative des habitants, la Silvretta Seilbahn AG.
Au début de cette belle histoire, en 1960, chaque habitant a investi selon ses moyens dans les actions. Chaque année, les bénéfices sont réinvestis, aucun actionnaire n’y touche. Toujours en suivant ce « bon sens paysans », aucun hôtel n’appartient à une chaîne, tous sont gérés par des familles.
Un concept qui porte ses fruits : 2,1 millions de skieurs dont 70 % de clients fidèles.
Pour varier les plaisirs, avec le forfait 6 jours (254,50 € avec la carte d’hôte) les insatiables peuvent explorer les pistes des autres domaines de la vallée de Paznaun.