Dernière édition : 07 décembre 2016
C’est un lieu magique ! Qui n’a jamais vu cette illustration un peu magique : des montgolfières survolant une plaine d’où des milliers de stûpas semblent s’élever vers le ciel ?
Bienvenue à Bagan, joyau archéologique du pays et haut-lieu touristique. Plus de 2000 temples et stûpas témoignent de l’époque lointaine où Bagan était une florissante capitale impériale et centre spirituel. Pagodes, monastères et stûpas ont été érigés par milliers entre le Xe et le XIV siècle. Certains estiment leur nombre à 4 000 dont 2 000 sont encore visibles.
Si la plupart ont sombré dans un sommeil de belle au bois dormant, d’autres restent des hauts lieux de la ferveur religieuse à l’instar du magnifique temple Ananda à l’inspiration indienne.
Construit en 1091, sa tour a été entièrement dorée il y a une vingtaine d’années. À voir, les esprits gardiens et les chimères qui protègent les entrées, des milliers de plaques émaillées contant les vies antérieures de Gautama, quatre Bouddhas géants et des milliers de Bouddhas dans des niches. Pour en découvrir toutes les subtilités, mieux vaut le visiter avec un bon guide.
C’est au lever et au coucher du soleil, que la magie du site opère : la plupart des bâtiments étant construits en brique, le soleil fait ressortir une magnifique couleur orangée. À l’intérieur de certains temples, des peintures évoquent essentiellement les vies du prince Siddharta Gautama, le Bouddha. Des Bouddhas, il y en a par centaines, géants, petits, debout, couché, drapé… dirigeant toujours un regard bienveillant vers les visiteurs qui se pressent sur le site.
Parfois une catastrophe naturelle peut être bénéfique : après le tremblement de terre en août dernier, l’UNESCO s’engage enfin à tout mettre en oeuvre afin de classer ce bijou architectural.
Si ce dossier était bloqué dans le passé, c’était en raison des travaux de rénovation très controversés entrepris par la junte militaire. Le destin faisant parfois bine les choses, ce sont ces édifices-là, qui ont été endommagés lors du tremblement de terre.
Plus rien n’empêche donc une restauration dans les règles de l’art suivi, le Myanmar l’espère, de son classement au patrimoine mondial de l’Unesco.
Le bouddhisme est la religion majoritaire au Myanmar. Environ 90 % de la population applique ses principes dont font parti le don et la vertu. Des rituels rythment la journée, l’année, permettant à tous de « gagner des mérites » afin d‘accéder à la délivrance.
Très répandues, les aumônes en nourriture faites tous les jours aux moines, les offrandes aux monastères (allant de la vaisselle au 4x4), l’application de feuilles d’or sur les statues de Bouddha. Mais on gagne aussi des mérites en nourrissant les chiens errants, en offrant un vélo à un enfant pauvre lui permettant d’aller à l’école, en remplissant d’eau des jarres au bord du chemin pour étancher la soif des ouvriers. Les familles riches font aussi construire des temples afin d‘avancer plus vite sur le chemin de la vérité.
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