Dernière édition : 19 juin 2024
Dans un vallon ensoleillé, des champs de lavande cultivés en agriculture biologique, font s’envoler le stress de la route. Sur réservation, Odile aura préparé un panier de pique-nique.
Ou de lavandin ? Odile explique la différence. Pour faire court : la tige florale de la lavande fait environ 50 cm avec un seul épi floral alors que les tiges de lavandin sont plus longues avec plusieurs épis.
Elle parle de la culture de cette plante qui demande tant d’huile de coude en culture bio, souligne les vertus de l’huile essentielle de lavande (apaise le stress) et de lavandin (calme les piqûres de moustique).
« Les plantes restent en place pendant dix ans au maximum avant d’être arrachées pour une rotation des cultures d’au moins trois ans. En hiver, un agriculteur nous livre des nouveaux plants que nous bouturons pour les replanter au bout de neuf mois tous les 50 centimètres. À huit, il nous faut environ deux jours et demi pour planter 40 000 pieds. Après le repiquage commence un combat acharné contre les herbes indésirables.
A l’aide d’un petit alambic en verre, on suit le processus de la distillation transformant les fleurs en huile essentielle.
L’eau de la distillation, chargée d’arômes de lavande, est également utilisée notamment pour les soins de la peau. Odile a d’ailleurs élaboré une petite gamme de produits.
Sur réservation, les visiteurs peuvent aussi bénéficier d un massage du corps relaxant au beurre de karité et à l’huile essentielle de lavandin au milieu des champs de lavande. C’est sublime !
Cela fait une quinzaine d’années, qu’Odile a troqué sa vie citadine et son poste dans une grande entreprise contre une vie à la campagne. Le hasard de la vie a voulu qu’elle « trouve » quelques hectares de lavande et lavandin. Tout en travaillant de façon artisanale ses champs – en bio dès le début -, elle suit une formation professionnelle afin d’élaborer des produits cosmétiques.
Odile fait distiller sa production à la coopérative. Sur les petites routes de la Drôme provençale, des tracteurs acheminent leur cargaison parfumée dans des bennes couleur lavande vers la distillerie où la vapeur d’eau extrait l’huile essentielle qui est à la base des produits élaborés par Odile.
Afin de partager sa passion pour la lavande, Odile ouvre sa ferme pour des visites, des ateliers cosmétiques, des réunions professionnelles, des fêtes.
Les jeunes vignerons indépendants cultivent également de la lavande, du thym et des abricotiers. « Nous aimons partager, et comme chaque vin raconte une histoire, j’emmène les visiteurs pour une petite randonnée découverte, entre saveurs, senteurs et bonne humeur, explique Aurélia.
Une belle façon de découvrir le patrimoine local, le travail de la vigne, la culture de la lavande. Cette dernière est de moins en moins rentable, en raison de la forte concurrence d’autres régions et de pays comme la Bulgarie. Mais pas question de l’abandonner. « La lavande est un peu l’emblème de la Drôme provençale ! » estime Aurélia en faisant déguster les cuvées du domaine lors d’un pique-nique dans les vignes.
Elle s’inspire souvent de la nature pour réaliser des bijoux uniques. « Je fais des empreintes des calices de lavande », explique la jeune femme.
Elle les monte ensuite en pendentifs, en boucles d’oreilles. Un souvenir original et précieux pour se remémorer ces instants heureux de vacances.