Dernière édition : 26 avril 2020
Mais la ville a tout de même un rapport avec nos visites historiques. Elle se trouve à proximité de Philippi et c’est ici qu’aurait accosté l’apôtre Paul pour aller à Philippi. Une belle mosaïque devant l’église de St-Nicolas raconte d’ailleurs son arrivée.
A l’intérieur, on peut admirer de magnifiques icônes byzantines.
Kavala est une ville qu’à première vue on pourrait ne pas aimer : quand on la regarde d’en haut, tout l’espace semble être construit.
Mais de chaque quartier, on peut voir la mer. Et quand on se perd dans les ruelles de la vieille ville, on tombe rapidement sous son charme. Passé et présent sont intimement liés.
Un passé très mouvementé puisque son port était un point de passage important entre Thessalonique et Constantinople. Les armées de la première croisade y font escale. Lombards, Francs, Ottomans et Vénitiens s’y succèdent. La ville portuaire accueille les entrepôts des marchands de Smyrne, d’Egypte.
En 1922, après le « Grande catastrophe » (deuxième guerre gréco-turque), plus de 25000 réfugiés grecs de Turquie s’installent à Kavala. En 1941, la ville est reprise par la Bulgarie, puis occupée par la Wehrmacht allemande. La ville a changé plusieurs fois de nom : Neapoli, Christoupoli avant de devenir Kavala. Un passé mouvementé qui a forcément laissé ses traces dans l’image urbaine de cette ville en Macédoine orientale.
Nous avons eu la chance d’être invités dans la maison de Babos, membre de la société d’histoire et expert d’Alexandre le Grand.
De l’extérieur, on n’imagine pas l’espace que ces vielles maisons peuvent offrir ! Babos étant architecte d’intérieur, l’aménagement astucieux et artistique n’est pas surprenant.
Des petites échoppes et bistrots bordent les ruelles pavées qui montent vers la citadelle.
Une bâtisse datant de l’époque ottomane surprend, coiffée de dômes recouverts de plomb, de cheminées étroites. A l’époque, c’était un Imaret, sorte de « soupe populaire » et une école pour les pauvres. Aujourd’hui, c’est un hôtel 5 étoiles.
En haut de la colline, on arrive à la place de Méhémet Ali, ancien vice-roi d’Egypte. Né à Kavala, il y a fait construire l’Imaret en 1813 pour venir en aide aux habitants démunis. Sa statue équestre se dresse fièrement en haut de la place, à côté de sa maison.
Juste à côté, la petite mosquée d’Hali bey,érigé sur les fondations de l’ancienne église byzantine Agia Paraskevi que l’on peut voir sous le sol en verre. Aujourd’hui, elle sert d’espace musical.
Continuons à grimper. Des escaliers mènent à la forteresse byzantine. C’est assez raide,
et il n’y a pas vraiment grand-chose à visiter dans l’enceinte du château.
Mais la montée vaut tout de même la peine : depuis la tour on a une vue de 360° sur la mer d’Egée, la baie de Kavala et ses plages de sable.
Au fait, si vous êtes déjà allé à Mykonos vous avez probablement marché dans du sable de Kavala : comme cette région n’était pas très touristique, on a transporté son beau sable sur Mykonos qui en manquait !
En redescendant vers la ville moderne, quelques maisons en ruines, des peintures de street art rappellent que la vie ne fut pas toujours facile à Kavala.
L’impressionnant aqueduc à deux étages, un des 10 plus grands au monde origine romaine, témoigne d’une gloire passée.
Mais le centre ville moderne a aussi son charme. D’anciens entrepôts de tabac sont transformés en centres commerciaux.
De magnifiques villas témoignent des richesses des marchands de tabac.
Après la visite historique, on profite d’une balade en ville pour goûter quelques spécialités culinaires. Une balade d’autant plus sympathique si votre guide n’est autre que le célèbre chef Stelios Digkas, qui connait toutes les bonnes adresses gourmandes de toute la Grèce.
Première halte gourmande, chez Anna-Maria qui propose les fameuses moules de Keramotti à manger sur le pouce.
Moi qui n’aime pas les moules, c’est un délice !
Dans la rue piétonne, arrêt chez la pétulante Pénélope pour goûter des bougatsa, délicieux feuilletés fourrés aux épinards, au fromage ou à la viande.
Nous, on a préféré la version sucrée, avec de la crème et de la cannelle.
Quelle surprise lorsque Pénélope, à la bonne humeur contagieuse et qui ne parle pas un traître mot de français, se met à chanter « alouette »…
Après ces mises en bouche (copieuses), direction le port de pêche et ses bons restaurants.
Là, avec en prime la bien jolie vue sur la citadelle, on succombe définitivement au charme de Kavala !
Manger
Psaraki, ouzo bar + fish restaurant, restaurant dans le port de pêche de Kavala, magnifique vue sur la citadelle et excellents fruits de mer et de poissons.
Dormir
Bomo Tosca Beach Hotel
Leoforos Paliou 1, Kavala 651 10
www.bomohotels.com
Un ensemble de pavillons, de petits bâtiments construits à flanc de colline dans un environnement paysager arboré, fleuri et impeccablement entretenu. Très belle vue sur la crique avec le bâtiment central où se trouvent les restaurants et les bars. Plage de sable fin bien entretenue.
Batis Multiplex
Pour les plus jeunes, le camping Batis dans un parc arboré, donne sur la plage de sable d’une crique protégée. Terrain de jeux pour les enfants, taverne typique, bar branché.
www.batis-sa.gr/el
Voyager
Tour opérateur francophone Yalos Tours, spécialisé dans la Grèce.
www.yalostours.com