Dernière édition : 13 mars 2015
Le voyage débute en fin d'après-midi à Venise.
Au coucher de soleil, le bateau glisse doucement devant la coulisse enchanteresse de la cité lacustre avec ses églises, ses petits ponts qui enjambent les canaux, la place Saint-Marc qui grouille encore de monde, le Palais des doges. On ne peut rêver meilleur départ pour une semaine de croisière entre visites, concerts, gastronomie et farniente !
Le temps d'explorer brièvement le bateau, d'assister à la présentation du programme, c'est déjà l'heure du dîner et la première nuit à bord. Le dîner au restaurant gastronomique Le Coromandel tient ses promesses : les mets sont délicieux, le service efficace et souriant.
Notre cabine (il n'y en a que 132) est élégante et d'un luxe discret, comme tous les espaces du bateau : des matériaux nobles, une décoration de goût. Nous laissons les rideaux ouverts afin d'être réveillés par les premiers rayons de soleil.
Au réveil, depuis le lit, nous voyons passer la côte, des îlots qui parsèment une mer d'un bleu de carte postale.
Le choix est vaste pour passer la matinée de navigation : conférences, bibliothèque et salon de piano, yoga, gym, baignade, soins de bien-être ou encore un bienfaisant farniente tout en admirant la côte aride. Le soir, de jeunes chanteurs et instrumentistes invitent à des évasions en musique. Il n'y a plus de doute : cette semaine de croisière entre navigation et visites, avec un peu de culture le soir, est idéal pour recharger nos batteries !
SPLIT
Lors de la première escale, à Split, nous sommes encore remplis de zèle et optons pour la grande visite culturelle.
Puisque nous sommes là, autant s'instruire....Direction donc la galerie d'art de Mestrovic où nous admirons dûment les sculptures exposées ainsi que la vue sur la mer.
La visite continue avec le site archéologique romain de Salone avant le retour vers le bord de mer et le dédale grouillant des ruelles du palais de Dioclétien, empereur romain... Il est impératif de jeter auparavant un coup d'œil sur le plan! Après avoir visité encore la plus petite (et circulaire) cathédrale du monde, la cathédrale de Saint Duje, écouté un petit concert impromptu (et acheté évidemment le CD du groupe...), nous profitons de la belle promenade en bord de mer avant de remonter à bord. Nous avons loupé le « tea time » musical mais sommes à l'heure pour le concert apéritif avec des œuvres de Rossini, Bellini, Donizetti et Verdi. Nous retrouvons notre table au Coromandel pour un nouveau diner gastronomique.
DUBROVNIK
Après une navigation nocturne, arrivée à Dubrovnik, surnommé à juste titre « Perle de l'Adriatique ».
Tout comme Split, elle fait partie du patrimoine culturel mondial de l'Unesco avec ses murailles fortifiées, ses palais et monastères médiévaux, ses parcs plantés d'oranger, citronniers et autres agaves...Le chef-lieu de la région dalmate attire chaque jour jusqu'à 15 000 visiteurs. Pour preuve, les dalles de l'avenue de la Placa sont tellement lissées par les pas que l'on se reflète dedans.
Mieux vaut y aller tôt le matin, pendant la pause déjeuner ou en fin d'après-midi, lorsque le soleil peint les façades d'une lumière d'or (et que les touristes sont un peu moins nombreux). A voir : les monastères franciscain et dominicain, le Palais Sponza, la cathédrale de l'Assomption avec son fabuleux trésor et une collection unique de reliques en or et en argent, la fontaine d'Onofrio, l'église de Saint-Blaise (le saint patron de la ville) mais aussi la plus vielle pharmacie au monde (1317) où l'on vend encore des crèmes fabriquées selon des recettes ancestrales.
De monastère en palais, nous nous perdons dans les ruelles qui grimpent à l'assaut de la montagne. Après avoir pris le téléphérique pour pouvoir contempler la ville et la mer Adriatique d'en haut, nous redescendons pour visiter cette ville splendide d'une autre façon : nous faisons le tour des remparts en kayak avec une pause baignade dans une crique.
8 km à pagayer, mais ça vaut la peine. Il y a tant à voir, qu'une journée d'escale ne suffit pas. Il faudra revenir.
Avec toutes ces splendeurs on oublie que Dubrovnik, au sud de la côte dalmate, à proximité de la Bosnie-Herzégovine et du Monténégro, a aussi été touchée par la guerre d'indépendance de la Croatie. Les deux tiers de ses bâtiments ont été détruits mais reconstruits plus ou moins à l'identique.
Après cette longue journée à découvrir les splendeurs de cette ville-musée, nous avons tout juste le temps de nous préparer pour le cocktail du commandant et le diner de gala, suivi d'un concert sur le thème « à la naissance du romantisme ».
ARRIVEE EN GRECE
Pendant la nuit, l'Austral fait route vers le Grèce. Le matin, une petite pluie apporte un peu de fraîcheur, mais qu'importe, l'air reste doux. Nous profitons de notre petit balcon pour bouquiner et somnoler, bercés par la musique puissante des vagues. D'autres passagers écoutent le pianiste à la bibliothèque, assistent à une conférence, participent au quizz....
Le soleil est revenu et nous profitons du buffet barbecue au restaurant Le Rodrigues jusqu'au départ vers la côte.
PARGA
La mer est un peu agitée et le transfert par zodiac un (tout petit) peu sportif.
Au lieu de profiter de la plage dans la petite baie surplombée par les maisons colorées de la ville pittoresque de Parga, direction le village de Gliki et la rivière Achéron.
Selon la légende, c'est ici qu'aurait coulé le Styx, fleuve des enfers de la mythologie grecque, qui conduisait au royaume d'Hadès. Le programme prévoyait une balade le long des berges et dans la rivière aux eaux cristallines. Mais la tempête de la nuit impose un petit changement.
Nous remontons seulement une partie de la rivière en marchant dans son lit (emporter des chaussures pouvant aller dans l'eau !). En raison de la tempête de la veille, l'eau est fraiche, mais nous avançons sans crainte en suivant le guide. C'est impressionnant de s'enfoncer ainsi parmi les parois rocheuses, l'eau monte au genou, à mi-cuisse pour les grands, aux hanches pour les plus petits qui font alors demi-tour. De toute façon, impossible d'aller plus loin, l'eau devient trop profonde.
En ressortant de l'eau, nous embarquons sur un raft pour revenir à Gliki.
Dans une taverne typique, nous goûtons des spécialités locales avant de retrouver le zodiac qui nous ramène, toujours par des vagues mouvementées, à bord de l'Austral.
DELPHES
Ce matin, nous nous levons tôt : Delphes nous attend. A travers d'oliveraies à perte de vue, nous arrivons à Omphalos, le nombril du monde. C'est le point de rencontre de deux aigles lâchés par Zeus pour trouver le centre du monde. Apollon s'y installe après avoir tué Python, le serpent qui gardait le premier oracle. Depuis, c'est la Pythie, une jeune vierge, qui délivre ses paroles énigmatiques.
Delphes devint alors le centre du monde grec avec des temples, des trésors (sortes de chapelles), un théâtre, un stade sur les terrasses du mont Paranassos.
Après avoir écouté les premières explications de notre guide, nous poursuivons seuls notre chemin afin de mieux nous imprégner de ce site incroyable.
En suivant la Voie Sacrée du temple d'Apollon, dans un cadre naturel magnifique, on se sent tout petit....
Après une rapide visite du musée du site avec tous ses trésors, l'autocar nous dépose dans le village de Delphes. La vue sur la baie d'Iltea est magnifique mais nous décidons qu'il est grand temps d'acheter quelques souvenirs et de faire marcher le commerce local qui, visiblement, souffre de la crise. Nous faisons un artisan heureux en lui achetant un (magnifique) collier aux motifs royaux.
CANAL DE CORINTHE
Mais cette journée nous réserve un deuxième point fort. La navigation continue vers le fameux canal de Corinthe.
C'est avec une pelle en or que Néron a inauguré en l'an 67, les travaux de construction du canal exécutés par 6 000 prisonniers juifs. À sa mort, le projet est abandonné, trop onéreux.
Il a fallu attendre 1882 et la création de la Société internationale du canal maritime de Corinthe par, entre autres, le banquier français Jacques de Reinach pour qu'ils reprennent. 30 millions de francs or ont été investis pour percer un canal à travers l'étroite bande de terre qui séparait le golfe de Corinthe dans la mer ionienne du golfe Saronique dans la mer Égée.
Mais les travaux, prévus pour ne durer que 4 ans, ont été bien plus compliqués que prévu et la société fit faillite. Le chantier n'est reprisqu'en1890 par une société grecque.C'est en 1893 que le premier navire peut enfin emprunter le canal. La traversée de cette voie d'eau artificielle de plus de 6 km de long, de 21 m de large et d'une profondeur d'eau de seulement 8 m, ne permet qu'aux petites péniches et petits bateaux de croisière de passer.
Guidés par un bateau-pilote, ils évitent ainsi un détour de 400 km autour de la péninsule. Une fréquentation réduite donc qui rend le canal peu rentable. À chaque entrée du canal, un pont submersible permet de le franchir, tout comme des ponts « traditionnels » (qui permettent aussi aux touristes terrestres de superbes vues sur le canal).La traversée entre les parois rocheuses qui montent jusqu'à 80 m, est spectaculaire.
MYKONOS
Nous faisons l'impasse sur la visite de Délos, minuscule île de 3,5 km et ses vestiges. Nous avons eu notre quota en visites culturelles et nous attendons impatiemment d'arriver à Mykonos. Petite déception en débarquant sur l'île la plus touristique et la plus branchée des Cyclades : à force de voir partout les mêmes images de maisons blanches, de toits bleus et de moulins, on les cherche en vain en arrivant dans le beau port vénitien de Chora (mais qu'on appelle comme l'île, Mykonos).
Qui a néanmoins beaucoup de charme et tout de même encore quelque jolis moulins, ouf !
Des toits bleus, pas beaucoup, mais le village est vraiment tout blanc.
Au gré des balades dans le village, nous rencontrons une petite vieille qui repeint ... la ruelle devant sa maison ! En journée, avec les fêtards du monde entier encore au lit, les petites rues exercent tout leur charme.
ARRIVEE EN TURQUIE
Nous quittons la Grèce pour arriver en Turquie où l'Austral fait escale à Dikili à proximité du site archéologique de Pergame. Que nous zappons aussi au profit d'une balade dans Dikili et son marché où on trouve vraiment de tout.
Mais voilà que l'Austral embarque déjà pour Istanbul où notre croisière s'achève.Dans la lumière du petit matin, nous admirons encore la silhouette de la mosquée bleue, de Sainte-Sophie et des buildings modernes. Il ne nous reste plus qu'à prendre la navette pour rejoindre l'aéroport...
La croisière
« Proposer des escales mythiques ou atteindre les ports les plus secrets, uniquement accessibles aux navires de petite capacité.
Offrir, en toute intimité, les délices d'une table raffinée, les mille attentions d'un service discret, d'inoubliables moments de détente à bord d'élégants yachts de caractère. Allier raffinement et convivialité, privilégier l'émotion et la découverte, rechercher l'excellence. » Voilà ce que nous promettait le prospectus. Et bien, que dire d'autre que : promesse tenue !
Croisière musicale proposée par la compagnie du Ponant, armateur français de navires de croisières. Cinq bateaux, tous sous pavillon français, composent la flotte, symbolisant l'Art du voyage en mer. Ce sont des yachts de luxe et de petite capacité, l'Austral et le Boréal étant les plus grands avec 132 cabines. Toutes les croisières sur www.ponant.com
Anne-Lise : « Le service toujours souriant ; le confort des cabines ; la qualité des repas ; les cocktails ; les excursions proposées. »
Hervé : « Tout ! Les concerts, le choix des restaurants, enchaîner les visites sans devoir changer d'hôtel chaque jour. »