Dernière édition : 16 mai 2016
Interdit d'accoster, même avec le petit zodiaque. Pour visiter l'île Cousin, les touristes doivent attendre sur leur bateau que l'on vienne les chercher. Cousin est un sanctuaire pour une centaine d'espèces d'oiseaux terrestres et il n'est pas question de prendre le moindre risque qu'un prédateur (souris ou rats par exemple) soit introduit sur l'île.
A dix heures, les jeunes bénévoles qui travaillent sur l'île, font le tour des bateaux qui attendent pour embarquer les visiteurs. A midi, tout le monde devra repartir pour ne pas trop perturber la vie des habitants ailés de l'île. Entre 500 000 et 800 000 individus ailés vivent sur les 28 ha de l'île. Sans aucune crainte, les oiseaux voltigent autour des visiteurs qui suivent le sentier en compagnie d'un guide ornithologue. La pie chanteuse, le paille en-queue, la nodie à bec grêle ou encore la fauvette des Seychelles qui a failli disparaître.
Là, sur une branche, une minuscule boule de plume : c'est un bébé sterne qui reste sagement sur sa branche pendant au moins 80 jours ! C'est aussi sur Cousin que viennent pondre les tortues à écailles. C'est une visite incontournable pour les ornithologues et des biologistes et scientifiques du monde entier viennent faire des recherches sur l'île! Et si vous rencontrez Georges, écartez-vous de son chemin : à son âge, plus de 100 ans, il a la priorité ! Georges, impressionnante tortue terrestre, est la mascotte des jeunes chercheurs qui travaillent sur l'île.
Une bonne demi-heure de bateau plus loin, l'île la Curieuse mérite une petite marche à pied. Derek nous dépose avec le zodiaque sur la plage de la baie Laraie où tout le monde s'extasie devant les tortues géantes qui ne se laissent pas déranger par les appareils photo braquées sur elles.
Elles restent impassibles face à l'enthousiasme des touristes voulant à tout prix leur faire lever la tête pour la photo ! Plusieurs centaines des tortues géantes d'Aldabra vivent ici en toute quiétude : depuis 1979, l'île est classée parc national marin.
Mais il est temps de chausser les baskets. Direction le sentier aménagé dans la mangrove pour rejoindre l'autre côté de l'île où le catamaran nous attend. Même à 9 heures du matin, il fait chaud et les bouteilles d'eau se vident bien trop vite !
La forêt primitive semble figée dans le temps. Entre les racines enchevêtrées des palétuviers, mollusques, crabes et poissons prospèrent. On y trouve même les fameux palmiers Cocos de mer. Une passerelle permet de passer sans problème à quelques centimètres au-dessus de l'eau stagnante, du sol creusé de milliers de trous de crabes, et où les racines ressemblent à des petites têtes d'extraterrestres émergeant du sable !
Dès que nous nous arrêtons de marcher, de parler, toute la mangrove s'anime: des milliers de crabes s'activent, des oiseaux nichent dans les troncs pourris, d'innombrables mollusques traînent leur carapace.... Le sentier grimpe et depuis le «sommet», la vue sur l'eau translucide permet de voir évoluer des raies, des petits requins.
Le sentier débouche à Anse José, où la maison coloniale du docteur raconte le temps de la découverte de l'île et les épisodes parfois peu glorieux qui l'ont suivi.
L'île rouge, appelée ainsi en raison de la couleur rouge de sa terre, a été revendiquée en 1768 par les Français. Ils lui ont alors donné le nom de la goélette de l'explorateur Marc-Joseph Marion du Fresne, La Curieuse. A cette époque, on n'avait guère de respect pour la nature et en 1771, les marins ont mis le feu à l'île pour récolter plus facilement les noix de coco de mer...Une façon de « travailler » qui a détruit la plupart des forêts sur les îles...
Puis, Curieuse a accueilli des lépreux et on peut encore distinguer quelques ruines recouvertes par la végétation. L'ancienne résidence du dernier médecin a été transformée en musée. Après la balade à travers la mangrove, la plage d'Anse José, nous attire comme un puissant aimant ! La plupart d'entre nous rejoint d'ailleurs le catamaran à la nage.
Après un barbecue à bord, cap sur l'îlot Saint-Pierre pour nager avec les poissons. Le site est connu et de nombreux petits bateaux s'y arrêtent. Des poissons bleus, jaunes, rayés.... C'est un peu comme nager dans un aquarium géant ! Près des rochers, des rascasses élégantes, des poissons pierre et même des petits requins...
Steve s'amuse de jeter des morceaux de pain dans l'eau, ce qui provoque un véritable tollé ! Penché au bord du catamaran, les poissons viennent lui manger dans la main et il en profite pour en sortir un ! Non, celui-ci n'agrémentera pas notre dîner, Steve le remet rapidement à l'eau.
Pour avoir plus d'explications sur les «cocos de mer», emblème des Seychelles, direction l'île Praslin et la réserve naturelle de la vallée de Mai, classée au Patrimoine mondiale de l'UNESCO depuis 1983.
Des guides mènent à travers cette impressionnante forêt de coco-de-mer. Ce palmier produit la plus grande graine du monde végétal. Si la «graine» qui peut peser dans les 20 kilos, a une forme évocatrice («coco-fesses»), la fleur mâle est tout aussi surprenante! Les troncs des jeunes palmiers sont recouverts d'épines, on ne touche donc pas ! Au fait, même les cocotiers les plus grands, on ne touche pas ! Si à l'époque, les habitants se régalaient avec la gelée contenue dans les jeunes fruits, c'est aujourd'hui un ... fruit défendu. En cheminant à travers la réserve, le guide détaille d'autres variétés de palmier, d'autres plantes comme la vanille sauvage ou encore le jaquier et nous invite à faire un vœu en touchant (avec la main gauche évidemment, celle du cœur) le tronc du palmier le plus vieux de la réserve. Il n'a « que » 200 ans, alors que les palmiers peuvent vivre jusqu'à 400 ans.
Avec un peu de chance, on peut aussi observer le fameux (et rare) perroquet noir qui ne vit que sur Praslin et Curieuse, des geckos bruns et d'un vert fluo...Plusieurs sentiers permettent de parcourir cette forêt de cocotiers de mer dont les fruits font malheureusement la fortune de braconniers !
C'est un fabuleux patrimoine naturel à préserver et le prix d'entrée dans les différents parcs et réserves contribue à mieux protéger la faune et la flore.
Avant de repartir si vous avez encore un peu de temps, faites un tour au marché de Victoria puis offrez vous un dernier repas de poissons qui vient d'être péché à Beauvallon.
Dégustez un dernier coktail coco !
Si votre avion arrive tôt le matin (ou part en fin d'après-midi lors de votre retour), profitez de ces quelques heures pour visiter le marché de Victoria, jeter un coup d'œil sur le temple hindou avant de filer vers la plage de Beau Vallon. Du sable fin, une eau translucide, des cocotiers...
Pour déjeuner il y a le choix : sur le pouce avec des spécialités préparées par une mama seychelloise ou sur la belle terrasse de La Plage, tenu par un Français tombé sous le charme du lieu. Avec une vue imprenable sur la baie, on déguste une délicieuse cuisine française-créole.
Pour y aller, il suffit de négocier un prix avec un chauffeur de taxi. Compter environ 100 à 120 € le taxi pour la journée. Regroupez-vous avec d'autres passagers, pour partager le prix. Les grands taxis peuvent embarquer 7 personnes. Le chauffeur indique volontiers des bonnes adresses.